Source Karstique

Partie précédente Prochaine partie

Description du site

La gestion active de l’aquifère karstique du Lez permet l’alimentation en eau potable de la ville de Montpellier depuis le milieu du 19ème siècle. En effet, initialement (18ème siècle), l’eau était amenée depuis la source Saint Clément jusqu’au réservoir du Peyrou par un aqueduc. Un prolongement de quelques kilomètres permettra en 1859 d’augmenter le débit, en exploitant la source du Lez. À cet aqueduc utilisé jusqu’en 1983 succèdera l’installation de conduits et de pompes. Ces installations ont permis d’optimiser l’alimentation en eau potable de Montpellier qui repose aujourd’hui encore sur l’aquifère du Lez.


Du fait d’un climat méditerranéen très contrasté, les flux d’eau alimentant l’aquifère sont qualitativement différents en période de basses et hautes eaux. Outre la variabilité de fonctionnement liée aux conditions climatiques, le fonctionnement de cet aquifère est complexe en termes de flux en raison de sa nature karstique (milieu hétérogène). Les roches carbonatées très fracturées et karstifiées de cet hydrosystème permettent un transfert très rapide des eaux de surface vers l’aquifère.

Eau à l'exutoire du Lez : cette eau destinée à alimenter Montpellier en eau potable est un mélange d’eaux profondes et d’eaux d’infiltration rapide. Les eaux d’infiltration peuvent être de qualité dégradée par les activités anthropiques (agricoles, stations d’épuration,….), altérant ainsi les eaux souterraines. On parle alors de vulnérabilité des aquifères karstiques, c’est-à-dire une sensibilité des eaux souterraines à la contamination par des activités anthropiques, du fait des caractéristiques (hydro)géologiques l’aquifère.

Site expérimental du Terrieu : ce site permet l’étude hydrodynamique et hydrochimique de l’aquifère à l’échelle locale. Situé sur le bassin d’alimentation de la source du Lez, ce site comprend 22 forages répartis sur 0,5 km2 environ qui permettent l’étude des interactions et des échanges entre les éléments capacitifs (blocs fissurés et fracturés) et transmissifs (fractures, drains).
Quelques chiffres :
  • aire de recharge de la source du Lez : environ 188 km²
  • débit journalier moyen : environ 1000 L/s pour l’alimentation en eau potable et 160 L/s en débit réservé pour l’écoulement du Lez

Contexte

La capacité de l’aquifère du Lez à représenter un réservoir de bactéries résistantes aux antibiotiques n’a jamais été évaluée. Il nous est paru pertinent de vérifier, en différents points et/ou compartiments de l’aquifère du Lez et sous différentes conditions hydroclimatiques, si la dynamique et le profil d’antibiorésistance des communautés bactériennes et le fonctionnement hydrodynamique du système karstique étudié sont liés en termes de flux bactériens, hydrochimiques et hydriques.

Née d’une collaboration entre microbiologistes, hydrochimistes et hydrogéologues, une étude a été menée pour étudier l’influence des structures hydrogéologiques (par exemple de type « drain » à temps de transfert très court ou « matrice » à temps de transfert long) ; des conditions hydro-climatiques (hautes eaux avec contribution importante d’eau d’infiltration rapide / basses eaux avec contribution d’eau à plus long temps de séjour) ; des caractéristiques hydrochimiques des eaux (niveau de minéralisation, présence de marqueurs de contamination anthropique, etc…) sur les communautés bactériennes en termes de structure et de niveau de résistance. L’alimentation en eau potable de l’agglomération montpelliéraine provenant très majoritairement de l’aquifère du Lez, une interprétation des résultats pourra être faite en termes de risque sanitaire.

Résultats

Lien vers les posters :

Précédent