Les eaux de ruissellement à proximité des hôpitaux et l’influence d’un hôpital sur la qualité de ces eaux sont rarement étudiées en termes de résistance aux antibiotiques alors que les bactéries multirésistantes (MDR) de l’hôpital pourraient contaminer l’environnement péri-hospitalier lors de fuites d’effluents ou par ruissèlement à partir de surfaces construites imperméables.
Afin d’évaluer la contribution des eaux de ruissellement de l’hôpital de Montpellier (site Lapeyronie et Arnaud de Villeneuve), 2 cours d’eau sont choisis :
Le Font d’Aurelle se jette dans le Verdanson, lui-même affluent du Lez.
Le but de ce travail expérimental est de décrire la structure des communautés bactériennes résistantes des 4 sites. L’abondance et la structure des communautés résistantes ont été confrontées aux paramètres hydrologiques et climatiques mais aussi à l’influence de l’urbanisation et/ou de l’hôpital. De plus, nous avons étudié la prévalence des bactéries d’intérêt médical résistantes aux céphalosporines de 3e génération (cefotaxime, ceftazidime) et aux carbapénèmes dans divers sites d’échantillonnage plus ou moins impactés par l’hôpital. Cette étude a permis la description de deux souches bactériennes hautement résistantes et émergentes particulièrement redoutables en santé humaine et détectées pour la première fois dans une rivière française (Escherichia coli NDM-5).